La politique monétaire restrictive menée par la BCE pousse les banques à se financer auprès de leurs clients, en réhaussant les taux offerts par leurs comptes à terme. Pour les investisseurs, les Sicav (société d’investissement à capital variable) monétaires disposent toutefois d’atouts supplémentaires dans l’environnement de marché actuel.

Avec la hausse généralisée des taux d’intérêt ces derniers mois, les comptes à terme (CAT), aussi appelés dépôts à terme (DAT), sont mis en avant par les banques de détail. Ils sont en effet une source de financement alternative pour les banques, qui font face aux conditions de refinancement beaucoup plus restrictives de la Banque centrale européenne (BCE) dans le cadre de sa politique dite de « resserrement quantitatif » (« quantitative tightening »). 

À travers ces CAT, les investisseurs – particuliers comme personnes morales – peuvent ainsi accéder à des taux qui dépassent actuellement les 4 %. 

Les atouts de liquidité et de fiscalité  

Sur cet horizon de temps, les comptes à terme entrent ainsi en concurrence avec les Sicav monétaires. Des différences intrinsèques séparent les deux instruments, à commencer par leur liquidité. S’il est possible d’investir au fil de l’eau dans une Sicav monétaire, la souscription d’un CAT se fait généralement par un versement initial unique. Une divergence que l’on retrouve aussi au moment du désinvestissement : « Sortir d’un CAT avant son échéance implique un préavis de 32 jours pour le client, alors qu’il peut disposer de ses fonds le lendemain s’il souhaite céder ses parts de Sicav monétaires », souligne Pierre-Henri Lefebvre, banquier privé chez Swiss Life Banque Privée. Par ailleurs, lorsqu’un client souhaite récupérer la somme placée sur son CAT avant la date d’échéance, le rendement initialement prévu est généralement amputé d’une pénalité de sortie anticipée, déterminée par le contrat établi et variable selon les banques.


Comme son nom l’indique, un compte à terme à une échéance fixe. Et cela n’est pas sans incidence fiscale : au moment du débouclage du CAT, le client doit payer de l’impôt sur l’intégralité des intérêts touchés, et ce, même s’il décide de replacer son capital dans un nouveau CAT. Dans le cas d’une Sicav, l’investisseur reste tout simplement investi jusqu’à ce qu’il ait véritablement besoin de ses fonds. Et s’il opte pour une sortie partielle, il ne sera fiscalisé qu’au prorata des intérêts et plus-values concernés.

Une diversification protectrice 

Les risques supportés par l’investisseur ne sont pas non plus identiques : en tant qu’instrument financier, les Sicav monétaires portent un risque de marché qui n’existe pas dans le cas d’un produit bancaire garanti comme les CAT. « Les comptes à terme ne sont pas si simples qu’ils n’y paraissent, alerte toutefois Pierre-Henri Lefebvre. Ce sont des contrats de prêts qui rendent le client créancier de sa banque. Si cette dernière fait faillite, il peut rencontrer des difficultés à retrouver son argent. »

Quant aux Sicav monétaires, ce sont des fonds qui s’exposent à un grand nombre d’émetteurs de dette, des banques mais aussi des assureurs ou encore des grandes entreprises. Une diversification qui peut s’avérer protectrice en cas de fortes turbulences (gardez à l’esprit qu’en contrepartie d’un potentiel de rendement, un investissement dans une Sicav peut être risqué et les performances ne sont jamais garanties. Mais en diversifiant sur plusieurs types de fonds, il est possible de réduire ce risque).

Mais c’est surtout l’environnement de marché actuel qui plaide en faveur des Sicav monétaires. « La hausse des taux n’est pas terminée en Europe, rappelle Pierre-Henri Lefebvre. Souscrire un CAT fige le taux qui sera perçu par le client. Au contraire, une Sicav monétaire lui permet de profiter de la hausse des rendements encore à venir. » Une stratégie de placements qu’il faut, dans tous les cas, toujours confronter à la temporalité des projets que l’on souhaite financer. 

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