Capital-risque, capital-développement ou capital-retournement, les retours sur investissement offerts par le Private Equity ne sont pas les mêmes, les risques non plus. Panorama des différents véhicules financiers pour investir et des options de diversification des risques.

Le Private Equity, ou capital-investissement, désigne l’investissement dans les sociétés non cotées en bourse. À travers différentes stratégies d’investissement tels que le capital-risque, le capital-développement et le capital-transmission, il est possible de bénéficier de rendements attractifs qui surperforment généralement ceux des marchés cotés, en contrepartie d’une prise de risque et d’un horizon d’investissement compris entre 5 et 10 ans tout en participant à la croissance et à la création de valeur des entreprises. 

Un éventail de champs d’action

Tout d’abord, un tour d’horizon des approches possibles. Il existe en effet différents types de capital investissement, qui se situent chacun à différents stades du développement de l’entreprise : le capital-amorçage, qui intervient avant ou juste après le réel démarrage d'activité d'une nouvelle entreprise, au stade de la mise au point d'un nouveau produit : prototype, pré-séries, etc. Le capital-innovation : intervention au démarrage de la nouvelle entreprise ou pendant son tout début d’activité. Le capital-développement, qui intervient chez une société mature, lors d'une phase de développement de son activité. Le capital-transmission, qui concerne les structures en difficulté ou en phase de restructuration. Et, en fin de cycle, le capital-transmission (LBO : leverage buy out ; LMBO : leverage management buy out) : intervention en capital au moment d'une cession d'entreprise. Cette stratégie d’investissement représente l’essentiel de la classe d’actif du capital investissement. Le capital-retournement quant à lui, qui concerne les structures en difficulté ou en phase de restructuration.

Ces stratégies sont à distinguer de l’opération de capital-risque (venture capital), qui définit uniquement les opérations en fonds propres réalisées auprès d’entreprises innovantes en création ou de jeunes entreprises à fort potentiel de croissance. Le capital-risque se rapproche en cela du capital-amorçage ou capital-création.

Diversification et rendement

De manière générale, le capital-investissement constitue tout d’abord un très bon outil de diversification avec des actifs décorrélés des fluctuations boursières grâce à une exposition à différents secteurs d’investissement et stades de développement des entreprises. Une décorrélation qui génère du rendement :
selon France Invest, la performance nette du capital-investissement français à fin 2021 était de 12,3 % depuis son origine ; 12,2 % sur 15 ans et 14,5 % sur 10 ans. Le Private Equity au niveau mondial se caractérise même comme étant la classe d’actifs la plus performante sur les 15 dernières années selon le Global Pitchbooks Benchmarks as of Q2 2022.

Ces rendements sont variés selon le type d’investissement et sont porteurs de risques proportionnels. Le capital-risque, par exemple, en contribuant à l'innovation et à l'émergence de nouvelles technologies, propose des rendements élevés et des risques relatifs notamment liés au caractère innovant de modèle d’affaires qui ne sont pas forcément éprouvés et à l'illiquidité des investissements à long terme. Rendements élevés également pour le capital-transmission qui permet de revitaliser des entreprises sous-évaluées via des projets de restructuration. Dernier exemple avec le capital-développement, qui propose, lui, un rendement solide en participant à la création de valeur et à la consolidation des entreprises établies. À condition de prendre en compte les risques liés à la stratégie de croissance de ces dernières, ainsi que la durée de l'investissement qui peut être plus longue que dans d'autres classes d'actifs.

Une fiscalité avantageuse

Un aspect attractif tient au fait que, compte tenu des risques à investir dans les PME-ETI, les différents gouvernements se sont appliqués à promouvoir le capital-investissement via des incitations fiscales auprès des particuliers. Pour les fonds, l’investisseur trouve un cadre fiscal avantageux avec des réductions d’impôt des montants investis, l’exonération d’impôt sur le revenu des dividendes et sur les plus-values à conditions de respecter certains ratios à des dates définies.  

L’investissement en capital-investissement peut se faire via plusieurs dispositifs : investir en direct ; se regrouper dans des ClubDeal ; ou via un fonds (Fonds d’Investissement de Proximité - FIP ; Fonds Communs de Placement dans l’Innovation - FCPI ; Fonds Commun de Placement à Risque - FCPR ou Fonds Professionnel de Capital Investissement – FPCI).

Investir dans le réel

Dans tous les cas, la patience est de mise : il faut compter entre 5 et 10 ans pour bénéficier des rendements avantageux du capital investissement, le temps que les entreprises du portefeuille prospèrent. Car c’est là un aspect intéressant du Private Equity, qui offre la possibilité, on l’aura compris, de contribuer à l’économie réelle en finançant des PME ETI. Au total, sur l’année 2022, les acteurs français du capital-investissement ont investi 36 milliards d’euros dans 2 857 entreprises et projets d’infrastructure, principalement dans les secteurs de l’industrie, du numérique, de la santé (dont les biotechnologies) et les énergies renouvelables, selon les chiffres de France Invest au 30 mars 2023. En parallèle, précise le rapport de l’organisme, ce sont 41,5 Md€ d’épargne qui ont été levés auprès d’investisseurs institutionnels et privés.

Cette combinaison d’une participation active à l’économie réelle, d’un fort potentiel de rendement et d’une fiscalité avantageuse fait du private-equity un outil pertinent dans un stratégie patrimoniale, qui plus en ce moment, alors que le marché, en phase de transformation, se voit stimulée en France par des niveaux records de cessions industrielles.

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